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Désignation du Kountigui de la Basse Guinée : Des opportunistes en quête de survie sèment la zizanie pour se remplir les poches

Depuis le décès d’El Hadj Sekhouna Soumah, Kountigui de la Basse Guinée, une polémique a éclaté autour de la désignation d’un nouveau patriarche. Cette confusion a été délibérément alimentée par des individus sans scrupules, motivés uniquement par leurs intérêts personnels. Ces opportunistes, connus de nombreux Guinéens, avaient déjà tenté en vain de semer la discorde parmi les fils et filles de la région sous le régime d’Alpha Condé. Leur cupidité et leur obstination à conserver des privilèges sous l’ancien régime ont conduit à des événements tragiques, notamment l’agression d’El Hadj Sekhouna Soumah à Tanènè par les forces de l’ordre, ainsi que des menaces à son encontre. Son “péché” ? Avoir refusé de soutenir le troisième mandat, ce qui ne faisait pas l’affaire de ceux qui cherchaient à conserver leurs postes et avantages.

Lorsque ces individus se sont rendus compte que, malgré leur opposition à El Hadj Sekhouna Soumah, leur projet ne pouvait plus prospérer, certains se sont ralliés à d’autres causes. D’autres, quant à eux, ont attendu l’avènement du Général Mamadi Doumbouya pour enterrer la hache de guerre. Aujourd’hui, ces mêmes frustrés, ayant perdu leurs privilèges d’antan, s’immiscent dans un processus qui ne les concerne nullement. Ils se cachent dans l’ombre, manipulant les situations pour se faire une place sous un prétendu Kountigui ou, pire encore, pour profiter des richesses associées à ce titre. Leur objectif reste clair : diviser la communauté de la Basse Guinée pour mieux servir leurs intérêts égoïstes.

Il est incompréhensible qu’un certain nombre de jeunes de moins de 50 ans ou de politiciens en perte de vitesse se mêlent ainsi d’un processus qui, par définition, ne les concerne pas. Dans toutes les régions naturelles de la Guinée, et même ailleurs, il existe des entités bien établies pour désigner les patriarches. Pourquoi la Basse Guinée ferait-elle exception à cette règle, qui est pourtant connue de tous ? Que cherchent réellement ces individus prêts à monnayer leur dignité pour quelques billets de banque ?

Je ressens une profonde honte et une grande indignation en voyant autant de polémiques autour du choix d’un leader moral, censé défendre les intérêts des habitants d’une région entière. Nous, dignes fils de la Basse Guinée, n’accepterons jamais que notre région soit prise en otage par des affamés, des individus sans moralité, sans foi. Contrairement à ces immoraux, nous ne sommes pas prêts à vendre notre dignité pour des avantages matériels. Nous privilégions la dignité et l’honneur au détriment des compromissions. Nous disons stop aux manipulateurs, aux démagogues et à ceux qui croient qu’être Kountigui nécessite des milliards. Cette affabulation n’a aucune légitimité pour justifier le choix du Kountigui.

D’ailleurs, si l’on se réfère à la définition réelle du mot “Kountigui”, qui signifie “personne âgée, sage, notable”, il est évident que les jeunes n’ont pas leur place dans ce processus. La désignation d’un Kountigui revient de droit aux notables de la région, qui doivent se réunir pour faire un choix éclairé. Je suis écoeuré de voir des opportunistes tenter de manipuler ce processus pour diviser la population de la Basse Guinée. Ceux qui sont dignes et respectueux ne se comportent pas ainsi ; ils ne jettent pas l’œuf pourri sur leurs semblables.

Il est grand temps de cesser de jouer avec le tissu social de la Basse Guinée pour satisfaire des intérêts égoïstes. Je lance un appel à tous les dignes fils de la région pour qu’ils mettent la balle à terre et suivent le choix des entités compétentes dans la désignation du Kountigui. Ils ne doivent pas céder aux manipulations et à la corruption souvent utilisées par des individus sans scrupules pour créer des divisions.

J’encourage également nos sages à s’entendre et à ne pas se laisser manipuler par ces opportunistes qui cherchent à remplir leurs poches.

Enfin, nous saluons la réactivité du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, qui a pris en main cette affaire pour mettre un terme à cette dérive des “businessmen de la crise”. Nous les encourageons à traiter ce dossier avec la plus grande diligence et discernement, afin d’éviter une nouvelle crise dans la région.

 

Facinet Camara