La Minusma interdite de vol pour sécuriser son retrait de Kidal par les autorités maliennes
Au Mali, le dernier convoi de la Minusma parti le 31 octobre de Kidal dans le cadre de son retrait du pays a subi quatre attaques à l’engin explosif improvisé. L’une de ces attaques a été revendiquée par le Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans).
Ils sont Tchadiens, Guinéens, Égyptiens, Népalais, Bangladais. Les derniers casques bleus de la Minusma ont quitté Kidal mardi, par la route. Leur convoi déplore déjà plusieurs attaques et quinze blessés, dont un gravement. Une partie du personnel onusien, notamment les civils, avait pu quitter Kidal par avion, mais toutes les autorisations demandées n’avaient pas été délivrées.
Aujourd’hui, c’est pour un autre type de vols que la Minusma sollicite des autorisations. Non plus pour évacuer les casques bleus, mais pour sécuriser leur convoi terrestre. « Nous demandons chaque jour à pouvoir faire des vols de surveillance et de couverture aérienne, explique un cadre de la Minusma, et chaque jour, on nous répond non. »
Des demandes de survol du convoi
Concrètement, il s’agirait de permettre aux avions de la Minusma de survoler le convoi en temps réel, afin de dissuader la poser de mines artisanales par les groupes jihadistes, et de permettre une intervention immédiate en cas d’incident. « La route est encore longue jusqu’à Gao, plusieurs centaines de kilomètres. Les autorités maliennes de transition ont le pouvoir d’améliorer les chances de survie de nos Casques bleus », plaide encore ce cadre onusien. Sollicitée par RFI sur les raisons justifiant ces interdictions de vol, l’armée malienne n’a pas donné suite.
Un convoi militaire a pris la même route, en sens inverse, il y a un mois. Les soldats maliens et leurs supplétifs russes de Wagner stationnent toujours dans la zone d’Anéfis, à une centaine de kilomètres au sud de Kidal.
RFI