A l’occasion de la célébration de la fête de Tabaski, le Ministre du travail et de la fonction publique a déclaré les journées du lundi 09 et mardi 10 juin fériées, chromées et payées. Cette décision de François Bourouno est diversement appréciée par des citoyens rencontrés par notre rédaction lundi dernier à Conakry. Pour Alfred Lamah, un citoyen rencontré au quartier Koloma, dans la commune urbaine de Gbessia, cette décision n’est qu’aucune perte de temps.
«Compte tenu de certaines réalités de notre pays, je vois ça comme un gâchis. À partir du moment où, dès le jeudi passé, on a laissé les travailleurs à partir chez eux à 12h, voire 13h. Et puis, le vendredi, on a fêté, après la fête du vendredi, le repos, c’était le samedi, normalement il y a eu un autre repos, qui est le dimanche cela aurait suffit. Et si on déclare lundi et mardi fériés,vous voyez, cela va impacter sur le fonctionnement de certaines entreprises. Étant donné que notre pays, c’est un pays pauvre, nous avons droit au travail.
C’est le travail qui peut nous aider à aller de l’avant. Mais si nous passons tous notre temps à la réjouissance, à la fête, quel sera le devenir de notre pays ?
C’est la grande question qu’on doit se poser,sinon même les pays les plus islamisés ont fêté. Mais ils ont commencé à travailler depuis fort longtemps. Nous, nous continuons notre fête et c’est ce que nous devons éviter si nous voulons aller de l’avant. Parce que seul le travail peut faire avancer notre pays», a-t-il déploré
D’autres citoyens à l’image de Mohamed Lamine Youla rencontrés par notre rédaction ont également désapprouvé cette décision des autorités de la transition qu’ils considèrent comme une perte de temps et un gâchis pour le pays.
Ibrahima Camara