Depuis hier mardi , 03 juin 2025 la tension est vive au sein de l’ONG dénommée “Maison Guinéenne de l’Entrepreneur” (MGE), dont les locaux sont fermés depuis le 28 avril 2025 sur décision d’un d’huissier au cœur du conflit. Un bras de fer entre les employés de cette ONG et la direction actuelle, et certains membres de la famille de feu Kerfalla Camara, ancien directeur exécutif de l’organisation.
Ce mercredi 04 juin 2025, notre reporter à rencontré une employée qui a préféré garder l’anonymat, nous a expliqué la fermeture du siège de cette ONG. Une décision exécutée par l’huissier de justice, Mohamed Chérif Camara après une décision contestée de changement de direction.
«Le contentieux tourne autour de la désignation d’un nouveau directeur exécutif. Le 03 juin 2024, une réunion du Conseil d’administration (CA), censée confirmer Monsieur M’Fanly Camara à son poste, a dévié son objectif. Sur cinq membres du CA, seuls quatre étaient présents. Le vice-président a convoqué oralement les membres, ce qui est contraire aux statuts. Une fois réunis, l’ordre du jour a été modifié sans consensus, et deux membres ont imposé un processus de recrutement contre l’avis des autres», souligne t-elle
Poursuivant, notre source a rappelé quelques difficultés auxquelles ils sont confrontés depuis la fermeture des locaux de l’ONG.
«Nous sommes des techniciens, ce sont nos efforts qui font vivre l’organisation. Aujourd’hui, nous sommes des pères et mères de famille sans revenus. En cas de dissolution, les biens doivent revenir à l’État guinéen, pas à une famille. L’ONG n’est pas un bien privé, c’est un outil de développement national », insiste la même employée.
Par ailleurs, un procès-verbal présenté devant la justice, attribuant la décision de nomination du nouveau directeur à l’ensemble du CA, serait selon les employés un document falsifié, signé seulement par deux membres. ” Le CA a été utilisé comme couverture pour faire passer des décisions familiales. Ce n’est pas légal”.
Des procédures judiciaires sont en cours. Après une première audience favorable aux employés, la Cour d’appel aurait brusquement mis fin aux débats, validant l’installation de Monsieur Étienne. “Nous ne sommes pas contre une personne, mais contre la manière dont les choses ont été faites “, souligne-t-elle.
Les employés appellent aujourd’hui à une intervention de la justice pour la réouverture des locaux, la libération des fonds bloqués et le respect des textes fondateurs de la MGE. “Nous ne voulons que la justice. Rien d’autre. “
Ibrahima Camara