Le président du Bloc Libéral ( BL) a animé une conférence de presse ce samedi, 10 mai au siège de son parti à Lambayi. A cette occasion, Dr Faya Millimono a dénoncé les anomalies constatées dans l’opération de recensement biométrique lancée le 15 avril dernier. Selon lui, après plusieurs semaines, les citoyens éprouvent d’énormes difficultés pour s’enrôler. Des problèmes liés à la délivrance des actes de naissance pouvant permettre à chaque guinéen âgé de 10 ans de se faire recenser.
«Vous aviez suivi le compte rendu du dernier conseil des ministres dans lequel nous apprenions l’insistance du chef de l’État qu’aucun guinéen ne soit laisser derrière quand il s’agit de recensement. C’est la même préoccupations qui anime les membres du bloc libéral même si nous avons une lecture différentes de ce qui est entrain de se passer parce que ce qui nous a été promis c’était le PN-RAVEC dans un pays où 80%environ de la population n’ont pas acte de naissance. Il y a une méthodologie qui s’appliquerait en pareille circonstance, c’est-à-dire qu’on assisterais à des audiences devant les agents assermenté d’état civil et des magistrats et même devant les témoins.
Oui cette personne dont on ne connaît pas le lieu de sa naissance la date est effectivement guinéen né de tel père et mère ces informations sont enregistrées par l’agent assermenté de l’état civil et le magistrat pour permettre l’enregistrement de l’individu dans le registre de l’état civil.Mais ce qui est en train de se passer ce n’est pas cela. A un moment donné nous avons suivi la communication du Premier Ministre, Chef du Gouvernement tirant la conclusion sur le RAVEC, en disant que le RAVEC est inopérant. Donc il est question d’un recensement électoral c’est pour nous permettre d’avoir un fichier électoral pour aller au référendum dans un premier temps et aux élections présidentielles , législatives local dans un second temps . Alors les processus n’obéissent pas au même logique», a-t-il dénoncé
Dr Faya Millimono a ensuite déploré le manque de dialogue et la non participation des acteurs sociopolitiques dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel, principalement dans l’opération de recensement biométrique en cours.
«Depuis le début de ce processus le 15 avril dernier, nous avons noté que le CNRD et le gouvernement n’ont plus besoin de savoir le point de vue des acteur qui seront des compétiteurs quand viendront le moment de ces élections. Vous êtes des témoins de toutes les réclamations de la classe politique qu’il ait un dialogue. Nous sommes en période transitoire et quand c’est le cas, la légitimité s’acquiert par le consensus qui s’obtient autour du table de dialogue. Et aujourd’hui c’est pas ce que nous vivons dans notre pays. C’est comme si nous sommes entrain de construire une monarchie absolue», a-t-il fustigé avant de s’interroger sur la nécessité d’impliquer les adolescents dans une opération électorale.
«Pourquoi on recenserait pour des fins d’élections des enfants de 10 ans jusqu’à 12 ans alors que la loi en Guinée est clair, on est électeurs et éligible à partir de 18 ans tout ça ce sont des éléments de fraude que nous commençons à répertorié», dénoncé Dr Faya Millimono, leader du BL
Ibrahima Camara