Célébration du 03 mai: le DG de DIRPA, Ansoumane Toumany Camara interpelle les acteurs du monde des médias sur les défis de la presse guinéenne 

Le 03 mai de chaque année, l’humanité célèbre la journée internationale de la liberté de la presse. Pour l’édition 2025, un accent particulier est mis sur l’impact de l’intelligence artificielle sur les médias traditionnels à travers le thème: «Informer dans un monde complexe l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias». A quelques jours de la célébration de cette journée, le Directeur général de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA), Ansoumane Toumany Camara s’est prononcé sur les défis à relever dans le monde médiatique guinéen. Soulignant que l’impact de l’intelligence artificielle constitue  aujourd’hui un défi mondial pour l’ensemble des acteurs du monde des médias.
«Cette année, l’humanité célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème « Informer dans un monde complexe l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias ». Je pense que c’est un défi mondial. Que nous soyons guinéens, ivoiriens, français ou américains, l’intelligence artificielle est en train d’impacter toutes les activités que nous sommes en train de mener en ce moment. C’est un premier défi, c’est un défi énorme pour l’ensemble des acteurs du monde des médias», a-t-il indiqué

 

Concernant le cas spécifique de la Guinée, le DG de DIRPA a fait savoir que la presse guinéenne est aujourd’hui confrontée à un double défi à relever. L’impact de l’intelligence artificielle sur l’exercice du métier du journaliste et la partition des médias dans le processus de refondation de l’État initié par les autorités de la transition.
«Pour le cas précis de la Guinée, il y a un double défi. Il y a le défi lié à l’impact de l’intelligence artificielle sur ce que nous donnons comme informations, sur ce que nous faisons comme communication. Mais le plus grand défi, c’est ce défi de la transition. La Guinée s’est lancée dans un vaste programme de refondation de l’État. Ce programme de refondation de l’État, quelle partition pour les médias ? Qu’est-ce que nous les journalistes, qu’est-ce que nous les hommes de communication, qu’est-ce que nous pouvons apporter à la transition?Qu’est-ce que nous allons apporter à cette refondation ? Je pense qu’aujourd’hui c’est la grande interrogation et c’est le défi qu’il faille relever. Puisque celui-là qui connaît la situation actuelle, dans tous les domaines, les autorités de la transition sont en train de faire vraiment des actes qui vont pérenniser ce qui a été commencé aujourd’hui.
Mais est-ce qu’au niveau des médias, nous avons déjà pensé à ce média de demain ? Quelle presse pour la Guinée de demain? Voici le défi qui doit interpeller l’ensemble des acteurs», a-t-il indiqué

 

Pour faire face à ces défis liés à l’intelligence artificielle et la révolution numérique, le Directeur général de DIRPA demande aux acteurs du monde des médias de se remettre en cause en vue de s’adapter aux nouvelles exigences de la communication à travers des formations. Ceci, pour mieux préparer les journalistes à répondre efficacement aux défis liés à l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
«Vous savez, la révolution numérique, nous sommes en train de vivre au pas à pas les réalités. Avant, c’était l’analogique. Aujourd’hui, nous sommes dans le monde numérique. Avant, les sons n’étaient pas traités, les images n’étaient pas traitées comme on le fait aujourd’hui. Et aujourd’hui, ce sont les appareils qui pensent, qui réfléchissent à notre place. Il est temps de préparer le personnel du monde des médias à cette nouvelle réalité. Le défi qui est là, c’est un défi de formation. Le défi qui est là, c’est un défi d’adaptation de cette révolution que nous appelons l’intelligence artificielle à nos activités et à nos réalités quotidiennes. Donc, si les patrons des médias ne se lèvent pas, n’initient pas des formations qui permettent d’intégrer l’intelligence artificielle dans nos activités, nous allons être encore à la traîne et ça va être vraiment des choses très difficiles. C’est pourquoi j’ai dit qu’il y a un double défi pour nous les Guinéens. Donc, il y a un problème de formation, mais il revient au personnel des médias, aux responsables des médias et aux structures d’encadrement de l’État de penser à ces deux aspects puisque demain, c’est encore une autre réalité qui va se poser. Plus nous avançons, nous parlons d’intelligence artificielle aujourd’hui, dites-vous que dans deux ans, dans trois ans, c’est une nouvelle réalité qui se posera encore. S’il se trouve que nous ne sommes pas mis à jour, ça va être compliqué. Donc, il doit y avoir une programmation vraiment adaptée aux réalités, une programmation bien fluide qui permet aux médias de se mettre à jour dès qu’un débat ou dès qu’une réalité nouvelle se présente», a suggéré Ansoumane Toumany Camara

 

Cet appel du Directeur général de DIRPA est un signal fort pour l’ensemble des acteurs de la presse guinéenne afin que chacun joue pleinement son rôle dans l’édification d’une d’une Guinée nouvelle. Mais aussi pour redorer l’image de la presse guinéenne qui traverse le pire moment de son existence.
Facinet Camara