Le dimanche 27 avril 2025, le gouvernement guinéen à travers le Fond d’Entretien Routier (Fer ) à inauguré l’unique pont péage de Tanènè étalé sur le fleuve Konkouré en remplacement des ponts métalliques construit depuis 1958.
Mais l’utilisation de cet unique pont péage est conditionné par un tarif qu’il faut payer. Une moto 5 000, le tricycle 10.000, pour les véhicules le tarif varie entre 20.000 et 70 000 GNF. A quelques jours seulement de la publication de ces tarifs, notre rédaction est allé à la rencontre de certains conducteurs de Taxi de la ligne Conakry- Boffa et Kamsar-Boké. S’exprimant au micro de notre reporter, Mouloukou Souleymane Sylla, chauffeur de minibus sur la ligne Madina-Kamsar trouve les tarifs du pont péage exorbitant.
«Moi je préfère que le président laisse l’ancien pont métallique là pour nous les chauffeurs et le pont péage pour les véhicules des sociétés minières. Parce que le tarif est trop pour nous. Imaginer une moto 5000, tricycle 10.000 et véhicule 20.000 mais c’est trop. D’abord de Conakry à Kamsar-Boké il y a beaucoup de barrages actuellement et chaque barrage on paye de l’argent. Donc s’il dit encore de payer 20, 000 GNF pour passer sur le nouveau pont péage, ça va être difficile pour nous, sinon nous aussi on va augmenter le tarif de transport. Quant tu prends le bus Conakry Boké c’est 80. 000 GNF par personne. Maintenant quand tu payes les barrages plus le pont cela veut dire que nous on va travailler sans rien. Or, nous sommes tous des pères de famille», a-t-il déclaré tout en indiquant qu’à défaut de rendre gratuit le passage du pont de péage de réduire les tarifs.
«Nous demandons au président s’il ne laisse pas gratuit mais de réduire à 5000 fg par véhicule sinon qu’il laisse l’ancien pont métallique là, mais 20.000 c’est vraiment trop», a-t-il lancé
Pour sa part, Mohamed Sylla, syndicat de la ligne Boffa, Boké, et Kamsar Sylla a salué cette initiative du président général Mamadi Doumbouya avant de mettre un accent sur les difficultés que les chauffeurs racontent sur le trajet.
«Pour soulager nos chauffeurs 20.000 est trop parce qu’on peut accepter ces 20.000 mais il y a beaucoup de barrages sur la route Kagbelen Boffa- Kamsar-Boké . Aujourd’hui à partir de Kagbelen jusqu’à Boké il y a cinq barrages ceux qui sont à Kagbelen ils coupent le reçu à 1.000.000 de francs guinéens ou 500 000, moins cher c’est 200 000 GNF. Imaginez quand tu payes tout ça on te dit encore pour passer le pont il faut 20.000 GNF cela veut dire que toi chauffeurs tu n’auras rien pour toi même recettes tu n’auras pas, peut être cela peut augmenter le transport même. Sinon si c’est seulement les 20.000 au pont cela ne peut pas faire augmenter le transport mais avec des barrages ça si rien n’est fait les transports seront augmenté. Sinon payer 20.000 et surtout ça va dans la caisse de l’État, ce n’est rien ça pour nous, c’est pour aider le pays mais ils n’ont qu’à supprimer les barrages pour nous. Les chauffeurs souffrent trop sur la route», a-t-il déclaré
Ibrahima Camara