Séminaire sur le secteur semencier en Guinée: Une étape importante pour la dynamisation et la performance du système semencier 

Le Ministre de l’agriculture et de l’élevage, Félix Lamah, a procédé ce lundi, 28 avril 2025, a l’ouverture des travaux du séminaire sur le secteur semencier en Guinée. Cette rencontre initiée par son département en collaboration avec ses partenaires est placée sous le thème: construire une feuille de route harmonisée pour la transformation du secteur semencier. Durant trois jours, des cadres du ministère de l’agriculture et des experts venus de plusieurs pays de la sous-région vont réfléchir pour définir une feuille de route qui tient en compte l’ensemble des problématiques liées au système semencier de Guinée.
Selon Moriba Mara, l’un des conseils techniques du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, en charge des questions agricoles et des infrastructures, ce séminaire à pour objectif de doter la Guinée d’une feuille de route du système semencier. Une étape importante pour aller vers la dynamisation et la performance du secteur.
«L’objectif, pour faire simple, de ce sommet semencier, c’est pour nous permettre d’avoir une feuille de route du système semencier guinéen. Cette activité a été réalisée dans les trois autres pays de la Manoriva Union, notamment en Côte d’Ivoire, en Sierra Leone et au Libéria. Aujourd’hui, la Guinée a aussi l’honneur d’abriter les experts d’Africa Rice, de l’ITEA, de TAT pour appuyer nos experts nationaux en vue de l’élaboration de la feuille de route de la Guinée. Ce projet va permettre au système semencier guinéen d’être performant à travers les recommandations qui sortiront, n’est-ce pas, des trois jours de travaux techniques. Et vous avez remarqué, il y a des experts internationaux qui sont arrivés, et c’est ça leur boulot, tout le temps, d’Africa Rice, de l’ITEA et des autres structures internationales. Donc, cet exercice a permis aux autres pays de la Manoriva Union de franchir une étape vers la dynamisation et la performance de leur système semencier. Donc, c’est ce que nous attendons de ces rencontres», a-t-il précisé
Dans son discours, le Ministre de l’agriculture et de l’élevage, Félix Lamah a indiqué que ce séminaire au-delà de de l’élaboration de la feuille de route devra permettre de définir les types de semences adapter aux sols guinéens en tenant compte des aléas du climat. Il doit être mis à profit pour réfléchir en profondeur sur l’ensemble des difficultés ou des défis qu’il faudrait relever.
«Pour moi, ce n’est pas simplement élaborer une feuille. Ça va plus loin que ça. Pour moi, ce sommet devra nous permettre, à nous, notamment cadres guinéens, chercheurs guinéens, avec le soutien, l’apport de tous les éminents professeurs et docteurs, chercheurs qui sont là autour de la table et en dehors, bien sûr, et qui contribueront certainement. Il s’agira pour nous de définir, quel type de semences adapter à nos sols en République de Guinée en tenant compte des aléas du climat que nous connaissons. Il est quand même un peu paradoxal pour notre pays, lorsque nous prenons par exemple la spéculation rite, que dans d’autres pays, ils arrivent pour le riz à obtenir à l’hectare jusqu’à 100 tonnes et que nous, en République de Guinée, que la moyenne soit autour de 1,5 tonnes à l’hectare. Ça, ça devrait nous pousser à réfléchir. Je pourrais en citer bien d’autres spéculations, telles que le maïs également, ou dans d’autres pays, ils parviennent à obtenir à l’hectare des tonnages qui sont très intéressants. Mais chez nous, ce n’est pas encore le cas. Alors, nous devons véritablement profiter de ce sommet pour réfléchir en profondeur sur l’ensemble des difficultés ou des défis qu’il faudrait relever et surtout le type de semences, la qualité des semences qu’il nous faudrait et sa vulgarisation. C’est-à-dire qu’il y a une vulgarisation à grande échelle sur l’ensemble du territoire pour permettre à nos agriculteurs de pouvoir obtenir un revenu suffisant pour le business qu’ils réalisent et notamment pour l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle dans notre pays. C’est un défi que nous devons absolument relever», a-t-il indiqué
Le responsable du département de l’agriculture nourrit l’espoir que les recommandations issues de ce séminaire permettra à la Guinée de résoudre l’épineuse problématique de semence qui constitue un frein pour l’autosuffisance alimentaire.
Facinet Camara