Lors d’une rencontre en début du week-end dernier avec une commission technique de la CEDEAO, le premier ministre Amadou Oury Bah a annoncé le couplage probable des élections législatives et présidentielles. Une annonce qui n’a pas tardé à faire réagir des acteurs sociopolitiques guinéens. Dans un entretien accordé à notre rédaction, Moussa Sangaré, activiste de la société a salué cette idée du Premier Ministre allant dans le sens du retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée.
«Du point de vue économique, moi je salue cette idée. Les élections sont trop budgétisées en Afrique et surtout en Guinée. Imaginez le coût d’une élection et le temps que ça prendra pour être tout désamorcé. Je me dis que si on couple, même si ce n’est pas ces élections, parce qu’on a au moins quatre processus électoraux en cours, donc je me dis que si on couplait certaines élections, ça allait permettre non seulement de faire de l’économie, mais aussi c’est une très bonne chose du point de vue du temps et du point de vue de mobilisation des citoyens. Moi je me dis qu’on peut coupler certaines élections, qui à savoir maintenant le référendum avec tel ou tel. Comme on a quatre élections en perspective, parce qu’on a dit le référendum même si certains pensent que ce n’est pas une élection, mais les gens vont voter. Ensuite nous avons les locales, nous avons les législatives et nous avons la présidentielle. Donc à voir maintenant comment coupler, je suis d’accord. Au lieu de faire quatre élections, même si on fait en deux, moi je trouve que c’est salutaire», a-t-il salué, soulignant tout de même que le développement doit être une priorité afin de sortir les guinéens dans la précarité.
«On doit pensez aux pauvres populations qui sont à l’intérieur du pays, qui ne gagnent pas d’eau, qui ne gagnent pas à manger, et qui n’ont pas de centre de santé, des enfants qui n’ont pas de corps. Je pense que la priorité doit aller vers le développement et le processus électoral. Moi, je suis de ceux qui pensent qu’on doit diminuer. Dans beaucoup de pays, les élections, vous allez voir, présidentielles, législatives, communales, tout couplé en une seule fois. Pourquoi pas la Guinée ?», s’interroge t-il
Ibrahima Camara