L’opération de déguerpissement des zones criminogènes s’est encore poursuivi ce mardi, 17 décembre 2024 à Conakry. C’est le Procureur général près la Cours d’appel de Conakry qui a conduit cette opération à Nongo dans la commune urbaine de Lambayi précisément dans le secteur appelé Bowel ou l’insécurité, la vente et la consommation des drogues se font à ciel ouvert. A cette occasion, Fallou Doumbouya Dans son intervention a tenu à faire des mises aux points en indiquant que cette opération n’est pas dirigé contre seulement des léonais, elle concerne tous les citoyens qui ont érigé leur domicile aux différentes débarcadères, considérées comme étant des zones criminogènes.
«Hier tard la nuit, le service de renseignement m’a informé qu’il y a eu une attaque à main armée dans cette zone. J’ai donc donné des instructions fermes aux responsables régionaux de la police et de la gendarmerie pour procéder au démantèlement systématique de cette zone criminogène. Ici, dans cette zone, il n’y a pas que des Léonais. 95 % de ceux qui habitent dans cette zone sont des Guinéens. Certains ont été interpellés et la procédure sera bientôt déférée au niveau du parquet général. Cette opération n’exclut personne. Ceux qui vivent ici, qu’ils soient Guinéens ou non guinéens, dans toutes les 440 zones criminogènes du Grand-Conakry, des îles de Los jusqu’à Maneah, seront déguerpis. Que ce soient des mineurs, des femmes, des hommes, des guinéens ou des non guinéens, tout le monde sera déguerpi», précise t-il
Poursuivant son intervention, le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry a indiqué que pour garantir la réussite de cette opération, il faut l’implication des présidents de la délégation spéciale. Il ensuite ajouté que l’article 29 du code révisé des collectivités locales donne à ces délégations un certain nombre de prérogatives, notamment la prévention des infractions. Donc elles doivent veiller à ce que ces zones ne soient pas réinvesties après leur déguerpissement. Fallou Doumbouya a par ailleurs rappelé que cette opération s’étendra dans tout le pays, en particulier dans les zones où la consommation de drogue se fait à ciel ouvert.
Le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry a également invité l’ambassade de la Sierra Leone et tout le peuple de Guinée à comprendre que Cette opération ne vise pas les Léonais, mais toutes les personnes qui habitent dans les zones criminogènes. «Il y a des Léonais dans les quartiers qui ne sont pas touchés. Cela concerne tout le monde», a souligné Fallou Doumbouya, Procureur général près la Cour d’appel de Conakry
Prenant part à cette opération de déguerpissement, le représentant de l’ambassadeur de la Sierra Leone en Guinée Mr Oumar Sitan Touré a indiqué ceci: «Nous sommes là aujourd’hui en tant qu’ambassade de la Sierra Leone en Guinée, c’est pour observer parce qu’il y avait quelques actions que les autorités ont fait au Sierra lionnais ça ne nous a pas plus. Donc ont est là aujourd’hui pour faire en sorte que ça ne se répète pas. Prendre des Sierra lionnais, les renvoyer en Sierra Leone là on n’accepte pas ça maintenant parce que cela ne doit pas exister entre la Sierra Leone et la Guinée. Nous sommes des frères et des sœurs donc nous voulons résister contre ça mais on a constaté que l’opération n’est pas destiné seulement aux Sierra léonais mais c’est tout le monde même les guinéens font parti. Donc a ce niveau il n’y a pas de problème et ils ont dit que 93% des gens qui sont ici aujourd’hui sont des guinéens il y a un peut seulement des Sierra léonais. Et ils vont nous donner les Sierra lionnais on va les amener à l’ambassade. Aussi nous saluons les actions, on est pas contre parce que ça va dans l’intérêt de nous tous, la sécurité. Nous sommes ici comme des citoyens guinéen aussi tout le monde veut la paix et la sécurité ici. Alors on est d’accord mais ce qu’on n’est pas d’accord de prendre des léonais et leurs faire retourner en Sierra Leone, non là on n’est pas d’accord», a-t-il indiqué
Ibrahima Camara