Marché aviation: déguerpies, les vendeuses de pastèques racontent leur calvaire quotidien 

En cette période de fin d’année nombreuses sont des femmes vendeuses qui envahissent les différents marchés de Conakry. Au marché aviation situé dans la commune urbaine de Gbessia, des femmes vendeuses de pastèques se disent confronter à d’énormes difficultés. Ceci, depuis leur déguerpissement le long de la clôture de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré. Ces femmes à la recherche du quotidien se plaignent de manque de places, la mauvaise qualité de l’engrais et la rareté de la clientèle. A cela s’ajoute l’exposition de leurs marchandises sous le soleil ardent. Toute chose qui porte atteinte à la saveur des pastèques pourtant allergique à la chaleur. Pour toucher du doigt de cette réalité, notre reporter a rencontré Kadiatou Diallo, vendeuse des pastèques au marché aviation qui nous raconte leur calvaire quotidien.
«Vraiment on souffre ici trop parce qu’il n’y a pas de place ou on doit mettre nos marchandises. Là ou on était de l’autre côté ils sont venus nous déguerpir là-bas.  Ici on est avec les vendeuses du riz qui réclament toujours leur places. Il faut que le gouvernement nous aide à avoir la place ici. Il fait très chaud donc la chaleur qui quitte la terre détruit nos marchandises chaque jour. Vraiment on souffre énormément ici parce que nous sommes assise sous le soleil et les places sont vraiment restreintes. Cette année les engrais que l’État nous a envoyé n’est pas de bonne qualité car jusqu’à date, certaines permis nous n’ont pas pu faire la récolte», a-t-elle souligné
Mariama Sylla vice-présidente des femmes vendeuses du marché aviation a l’image de la précédente intervenante a déploré les conditions dans lesquelles elles exercent leur petit commerce pour subvenir aux besoins de leurs différentes familles. Elle a par ailleurs invité l’État à les aider à trouver un bon endroit où elles peuvent vendre leur marchandise dans les conditions les meilleures.
«Nous avons beaucoup de difficulté ici. Premièrement nous n’avons pas de place pour revendre nos pastèques. l’État nous a déplacé pour nous ramener ici et chaque fois c’est des discussions avec des vendeurs de riz parce que nous les empechons d’avoir la clientèle. Si l’État ne nous aide pas avoir des engrais de bonnes qualité ce n’est pas bon. Nous prenons les crédits pour faire le travail et la production n’a pas donnée ses fruits cela nous inquiètes à plus d’un titre», explique Mariama Sylla qui sollicite également que l’État vienne en aide aux agriculteurs en leur offrant des engrais de bonne qualité.
«Cette année, nous avons beaucoup investi dans la production du pastèque mais hélas pas de revenus. Je ne sais pas si c’est les engrais que nous utilisons ou bien c’est la terre qui ne donne plus. Avec tout ces calvaires que nous vivons l’écoulement aussi n’est pas facile et on ne peut le conserver plus de 20 jours sans que ça ne pourrisse pas . Alors nous demandons à l’ETA de nous aider avoir des engrais de bonnes qualité, les engrais qui nous ont envoyé cette année ne sont pas bons», a lancé ce cris de cœur

Ibrahima  Camara