Abdoul Sacko à propos de la vulgarisation de l’avant-projet de la constitution “Ce sont des ressources publiques gaspillées, du temps perdu”

Les émissaires du conseil national de la transition (CNT) sont déployés à travers tout le pays pour procéder à la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution. S’exprimant sur cette campagne démarrée il y a quelques jours, Abdoul Sacko, coordinateur national du forum des forces sociales de Guinée a clairement affiché sa désapprobation par rapport à cette démarche du CNT. Selon lui, l’approche adoptée par cette institution est biaisée. Il estime que cette action aurait dû être inscrite dans une logique globale qui définit un schéma de retour à l’ordre constitutionnel.
«Aussi important soit-il l’avant-projet de la nouvelle constitution, cela devrait s’inscrire dans une logique globale qui définit un schéma de travail sur la transition. Donc, de retour à l’ordre constitutionnel que vous pouvez appeler chronogramme ou plan d’action. Et cela dit, d’abord on doit savoir parmi les éléments qui concourent au retour à l’ordre constitutionnel, quel est ce plan, quel est ce cadre logique,quel est ce chronogramme qui définit l’interconnexion entre les différentes actions,l’interconnexion dans le temps, l’interconnexion en terme d’acteurs, l’interconnexion de ressources complémentaires. Cela veut dire, on devrait savoir l’avant-projet de constitution s’inscrit dans quelle logique. Quand est-ce le référendum doit avoir lieu? L’étape là se tient en janvier, l’étape là se tient en février, cette autre étape se tient en mars, jusqu’au référendum. C’est-à-dire, on doit voir de façon claire une logique comme ça. Et quand est-ce les élections locales vont s’organiser, les législatives jusqu’aux présidentielles. Alors quel est le lien entre les différents niveaux? Cela n’étant pas fait, nous estimons que c’est le premier biais», souligne t-il avant de renchérir:
«Le deuxième niveau, l’avant-projet étant publié, des consultations ont été faites, le regards critique des acteurs a été collecté, toutes entités aux dires du CNT ont été consultées. Nous sommes dans une situation où il y a la rareté des ressources. Je n’ai pas besoin le niveau de souffrance des guinéens sur le plan économique. Cela veut dire qu’on est dans une situation d’austérité, vous regardez tout ce monde déployé pour aller sur le terrain. La responsabilité, l’objectivité, la cohérence aurait voulu d’abord que le CNT dise, sur la base des consultations faites sur l’avant-projet de la nouvelle constitution, voilà ce que les consultations là nous a permis d’améliorer. Voilà les recommandations qui ont été faites, voilà qu’est-ce que nous avons pris en compte, à la suite de ces consultations voilà ce qui est  l’avant-projet de la nouvelle constitution. Sur la base de cela maintenant, les recommandations étant prises en compte, les observations étant prises en compte de faire façon claire et nette publiée sur la plate-forme, dire que nous avons reçu tel nombre de recommandations, voilà les recommandations étaient regroupées en quelle famille de demande, voilà ce qui a été pris», a-t-il précisé
 Le coordonnateur national du forum des forces sociales de Guinée pense qu’on aurait plutôt vulgariser la mouture en lieu et place de l’avant-projet de la constitution. Pour lui, la vulgarisation de l’avant-projet n’est que du gaspillage. Il déclare que ce sont des ressources publiques gaspillées et du temps perdu.
«La mouture issue de la consultation de l’avant-projet de nouvelle Constitution, allez-y maintenant vulgarisation ça, mais vous imaginez jusqu’à présent, vous êtes toujours à phase de vulgarisation de la nouvelle constitution. On n’aurait pas à la vulgarisation de l’avant-projet de Constitution, mais peut-être la mouture de la nouvelle constitution. Après avoir pris en compte les recommandations, les observations faites à l’issue des consultations. Sinon ce sont des ressources publiques gaspillées, c’est encore du temps perdu pour revenir encore sur quoi? On ne dois pas blaguer les ressources publiques lorsque nous sommes à un moment où les citoyens peinent à avoir un repas par jour», declare Abdoul Sacko
Facinet Camara