A l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance de la Guinée, 02 octobre dernier, le Préfet de Kankan s’est prononcé sur la mort du médecin pédiatre Dr Mohamed Dioubaté dans sa cellule à la maison d’arrêt de Kankan. Les circonstances de cette disparition étaient jusque-là non élucidées. Il a donc fallu attendre le 02 octobre dernier pour en savoir un peu plus sur la mort de ce pédiatre jeté en prison pour avoir brûlé l’effigie du Président de la transition, Général Mamadi Doumbouya au niveau d’un rond-point au centre ville de Kankan. Dans une vidéo qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux, le Préfet de Kankan a révélé que Dr Mohamed Dioubaté n’est pas mort d’une mort naturelle. Il aurait été assassiné en prison pour servir d’exemple à d’autres qui tenteraient de faire la même chose. Ces propos de la première autorité de la ville de Kankan suscite beaucoup d’indignation chez bon nombre d’observateurs, mais également chez les défenseurs des droits de l’homme et les hommes de droit. Dans une publication postée sur sa page Facebook, le juriste Sayon Mara a réagit sur cette sortie du Préfet. Il a donc écrit que si cette vidéo est authentique les propos du premier responsable de Kankan sont gravissimes et inadmissibles. Ce juriste pense que la justice doit prendre des dispositions pour entendre cet officier de Police afin de taire les spéculations sur la mort de Dr Mohamed Dioubaté.
<La vidéo qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux depuis hier, 2 octobre 2024, si elle s’avère authentique, le Préfet de Kankan, M. Kandia Mara devrait être entendu pour éviter de donner raison aux suspicions sur la mort du médecin pédiatre Dr Mohamed Dioubaté. Comment un haut commis de l’État peut banaliser, se réjouir de la mort de son prochain de la sorte ? Les propos de cet officier de police sont gravissimes et inadmissibles> a-t-il posté avant d’ajouter que le préfet mérite d’être considéré comme un présumé auteur de l’assassinat du pédiatre dans sa cellule.
<Nul besoin de rappeler ici que le mis en cause bénéficiait encore de la présomption d’innocence, d’autant plus qu’il n’avait pas encore été jugé. Il est donc considéré comme un présumé auteur au moment où il a été retrouvé mort dans sa cellule. Et de surcroît, certains disent que le défunt ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. Si cela est établi, il bénéficiait d’une excuse légale et compréhensible>, peut-on lire sur la page de Sayon Mara
Facinet Camara