Ils sont nombreux les citoyens dans la commune urbaine de kindia qui crient de la conjoncture économique ces derniers temps. Dans la plupart des boutiques, des ateliers de coiffures et coutures, le constat reste le même, un manque de la clientèle.
Une situation qui devient très inquiétante pour les citoyens de la ville des agrumes notamment les vendeurs et les acheteurs.
Si de l’autre côté les commerçants sont inquiets du manque de clientèle pour pouvoir écouler les marchandises.
Par contre d’autres crient à la conjoncture économique qui n’est pas du tout favorable, surtout en cette période où la Guinée traverse une situation très difficile. Notre correspondant régional a fait le tour de quelques boutiques et ateliers ce mercredi 27 décembre 2023 pour s’enquérir de la réalité.
Rencontré dans son atelier Mariame Bangoura couturière souligne « Vous-même, vous avez vu l’intérieur de l’atelier, je suis là seulement avec mes apprenties, les habits que vous voyez ont duré ici. Nous ne savons même pas comment nous en sortir avec ce manque de clientèle à l’approche de la fin d’année.
Habituellement quand vous venez ici à partir du 25 décembre déjà l’atelier est pris d’assaut par les clients, il y’avait l’engouement total mais cette année, c’est compliqué pour nous.
Nous souffrons énormément tu as tes propres enfants, tu dois payer le loyer de l’atelier, qu’ils aient des clients ou pas, tu dois t’acquitter à chaque fin de mois. On se demande comment nous allons nous en sortir. Et le problème d’essence est venu compliquer tout cela, chaque jour je paye au moins 15 000 GNF comme aller-retour, si avec tout cela tu n’as rien en retour, vous voyez combien c’est invivable.
Nous demandons à Doumbouya de nous aider si non franchement ce n’est pas bon ».
Amadou Oury Diallo commerçant au grand marché de Kindia, accuse les autorités guinéennes d’être à l’origine de cette situation qui plonge le pays dans une crise économique qui affecte tous les secteurs.
« Tout le monde souffre dans le pays, moi j’accuse certaines personnes qui ne veulent pas que le pays avance, nous nous sommes commerçants, nous vivons que de cette activité et tout passe par le carburant. Allez-y dans les stations-services, pour trouver du carburant c’est autre chose. Les gens sont beaucoup plus soucieux d’avoir de l’essence que les vêtements à l’heure-là. Depuis maintenant une semaine, je n’ai pas pu revendre même un seul article dans ma boutique, par manque de clientèle Vraiment nous souffrons énormément, il faut sortir pour revendre afin de nourrir sa petite famille et s’il n’y a pas d’achat comment allons-nous vivre. Donc les autorités doivent prendre toutes les dispositions sinon franchement nous traversons un moment très critique. Il n’y a rien actuellement, on vient dans l’espoir d’avoir quelques choses, mais c’est difficile », a expliqué ce commerçant.
A noter que, le prix des produits n’a pas changé malgré cette crise que traverse le pays. Cependant, la clientèle se fait rare dans les marchés.
Amara Sylla pour kanianews.com