En Côte d’Ivoire, alors que le congrès du PDCI devait se dérouler samedi 16 décembre, sa tenue a été suspendue in extremis par une ordonnance en référé du tribunal de Grande instance d’Abidjan (TGI). Le parti espérait désigner le successeur de l’ex-président Henri Konan Bédié décédé le 1er aout, et qui a dirigé le parti pendant près de 30 ans.
Selon cette décision que RFI a pu consulter, deux militants du PDCI ont déposé un recours en justice contre la tenue de ce congrès extraordinaire du parti d’opposition. Ces militants font état de plusieurs griefs contre l’organisation du congrès. Il devait permettre de choisir un nouveau président au Parti pour succéder à Henri Konan Bédié.
Tractations
Après tractations, le congrès devait dégager un consensus entre les deux principaux choix de leader : le financier Tidjiane Thiam et le maire de Cocody Jean-Marc Yacé.
Les militants à l’origine du recours en justice jugent son organisation opaque et estiment surtout que le secrétaire exécutif du parti et député Maurice Kakou Guikahué a été injustement écarté de la course à la présidence du PDCI alors qu’il remplissait les critères de candidature.
Confusion
Le TGI d’Abidjan a jugé le recours recevable, estimant que « les irrégularités dénoncées » risquent de « compromettre l’élection du nouveau président du PDCI » voire « d’engendrer des troubles à l’ordre public », cette requête et prononce la suspension du congrès et son report.
La confusion régnait samedi matin à l’aube chez les cadres du PDCI : beaucoup n’étaient pas au courant de cette ordonnance en référé du tribunal de Grande instance d’Abidjan, prise vendredi soir.
RFI