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Deguerpissement du port de Coleah: le cri de cœur d’une victime, “on souffre on n’a même pas de quoi à manger”

Après le déguerpissement du port de Coleah dans la commune urbaine de Matam sur instruction du procureur général près la Cour d’appel de Conakry, les séquelles sont encore visibles sur le terrain. Des citoyens qui y gagnaient leur quotidien sont aujourd’hui confrères à d’énormes difficultés. Ce lundi, 27 janvier 2025, notre reporter est allé à la rencontre d’une victime, Alseny Kèba Camara, l’un des responsables dudit port qui a raconté leur calvaire avant d’interpeller le Président de la République sur leurs situations qui ne cessent de se détériorer depuis le déguisement. D’entrée de jeu, ce responsable a déploré le déguisement du port de pêche de Coleah.
«Nous sommes dans ce port depuis 1969, j’ai trouvé mon papa ici. Tous les régimes qui sont passés ici aucun nous a dit que ce port n’est pas dans légalité ou bien on reproche quelque chose qui menace la sécurité non pas de tout. Pour preuve, il y avait trois hangars ici qui ont été construit par l’ex ministre de la pêche Tata Vieux et inauguré par le lui même. Et ce jour, il a donner beaucoup d’argent aux femmes mareyeuses. Cela veut dire que  tout ce qu’ils reprochent dans les autres port n’existent pas ici  mais qui on été détruit dans ce déguisement. C’est nous même qui veillait sur ça, tout ce qu’on faisait c’était dans le poisson . Après l’ex gouverneur de la ville de Conakry aussi Mathurin Bangoura est venu ici, c’est lui qui a mis ce dingue  parce qu’avant l’eau montait jusqu’à la mosquée mais depuis il a mis ça c’est fini», a indiqué Alseny Kèba Camara
Selon lui, depuis le passage des machines sur ce site, les victimes vivent un véritable calvaire.
«Depuis cette date, nous vivons dans le calvaire parce que nous, on n’a pas d’autre port si ce n’est pas ici. Il y a des familles aujourd’hui ici qui peuvent faire trois (3) jours sans mettre les marmites au feu par manque de moyens. Les enfants qui sont là ne vont plus à l’école par manque de moyens pour des parents parce que c’est ici les femmes venaient fumées les poissons pour subvenir aux besoins de leurs familles. Mais si  c’est détruit surtout les hangars qui ont été détruit ils pouvaient détruire les cabarets mais pas les hangars qui ont été construit par un ministre d’État», a déclaré Alseny Kèba Camara avant de demander au président de la transition, Général Mamadi Doumbouya à venir en aide.
«Nous sommes derrière lui, nous le soutenons sur ces actions parce que nous voyons ce qu’il est en train de faire pour avancer le pays mais de voir notre situation. Les gens qui sont venus déguerpir ils n’ont pas respecté la limite indiquée. Sinon comment est-ce que les hangars que le ministre de la pêche a construit peuvent  être détruit», a-t-il lancé
Ibrahima  Camara