Explosion du dépôt de carburant/Kindia: des agriculteurs tirent le diable par la queue
Ils sont nombreux les planteurs qui appellent au secours de l’État pour l’approvisionnement de leurs champs d’ananas en eau. Ce, par manque d’obtention d’essence dans les stations pour l’alimentation des cultures en eau à l’aide de moteurs à pompe. Une situation qui a impacté les maraîchers et planteurs de Kindia.
Selon les informations, certains ont fait plus d’une semaine sans pouvoir arroser leurs champs, cela est dû au refus de servir les bidons en essence dans les stations de service. Alors que plusieurs champs d’ananas et des légumes sont aujourd’hui frappés par le soleil. Rencontré, Alseny Soumah explique le problème auquel ils sont confrontés.
« C’est une catastrophe pour un planteur de rester pendant une semaine sans une goutte d’eau pour arroser son champ de culture. Cependant, les motards et véhicules sont servis en carburant et quand aux planteurs, ils sont oubliés. Cela est mal réfléchi par les autorités. Nos moteurs à pompe sont difficiles à mobiliser. Et Pour les alimenter en carburant, il faut qu’on achète de l’essence dans des bidons à la station et venir mettre dedans. C’est ce qui joue sur nous. Pourquoi ça crie partout ! C’est parce qu’on ne peut pas travailler sans carburant. Alors qu’on nous rejette dans les stations. Voilà le gros problème qui nous assaille aujourd’hui. Tu ne verras aucun planteur ou maraîcher qui n’est pas en train de pleurer dû à la crise d’essence. Si le marché n’est pas servi en fruits et légumes, comment allons-nous vivre ? Nous demandons au gouvernement de nous aider. Si les planteurs ne sont pas aidés dans un pays, le marché sera à la merci de la flambée des prix des produits de première nécessité », a-t-il précisé.
Même souci pour cet autre producteur d’ananas qui relate leur calvaire en cette période de crise de carburant.
« Il y a six hectares cultivés d’ananas là où nous sommes arrêtés. Mais on n’a pas de carburant pour l’arroser. On pleure, parce qu’on ne gagne pas du carburant à la station. Et pourtant, c’est des millions qu’on a investis ici. Le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage doit trouver une solution pour les planteurs en général. Particulièrement ceux de Friguiagbé, Foulayah. Comme vous le voyez, nous sommes sur une plantation sèche. Elle n’a pas été arrosée. Il y a de cela près de deux semaines. Pendant qu’elle est cultivée d’ananas de type Baron de Guinée. Cette plantation est installée par des tuyaux d’irrigation. Mais il manque d’essence dans nos moteurs à pompe pour arroser nos plantations. Ça serait la plus grande perte jamais enregistrée à Kindia, si ça continue comme ça sans être arroger », a déclaré Sory Soumah.