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Pr Lamarana Petty DIALLO: “Le Mouvement les réformateurs veut sortir l’UFDG du copinage, du concubinage politique, du clanisme familial, de l’ethno-stratégie”

DECLARATION DU CERAG-UFDG 
Mesdames, Messieurs les membres des coordinations UFDG de l’intérieur et de l’étranger,
Mesdames, Messieurs les invités, Mesdames, Messieurs de la presse, Nous avions le choix entre deux démarches, une déductive et une inductive.
Je crois que nous savons tous ce que cela veut dire. Nous avons choisi la deuxième, c’est-à-dire partir de ce qui existe pour expliquer ce qui va arriver, donc partir du CERAG UFDG, de ses mutations, de ses actions, pour arriver au mouvement des réformateurs de l’UFDG. Cette approche permet de montrer que la genèse et l’histoire du mouvement des réformateurs de l’UFDG, en abrégé MR-UFDG, ne sont rien d’autre que celle du CERAG UFDG.
Ce mouvement qui a été porté par des hommes et des femmes, dont la vision et la démarche politique ont été partagées, puis acceptées par d’autres qui sont là avec nous et avec lesquels nous formons désormais un. Cela explique que nous nous retrouvions aujourd’hui dans cette salle de la Maison de la Presse pour le baptême de feu du mouvement des réformateurs de l’UFDG. À la suite de mon intervention, d’autres vont, comme l’a dit M. Baba et mon prédécesseur, prendre la parole pour montrer que tout cela n’est que la concrétisation de différentes démarches de concertation et d’acceptation.
Il ne s’agit ni de jumelage, ni d’alliance comme telle, mais d’une uniformité. Donc le CERAG aboutit aujourd’hui au mouvement des réformateurs. J’insiste là-dessus.
J’insiste sur le terme d’unification pour ne pas sortir d’ici qu’on entend parler de coalition ou d’autre. Non, nous sommes les réformateurs de l’UFDG réunis désormais sous la bannière d’un même mouvement. Le CERAG évolue. Le CERAG a campé le contexte. Le CERAG a fait adhérer. Le CERAG ERAG a fait mutualiser.
Et aujourd’hui, nous allons de l’avant. De la genèse, donc, du CERAG UFDG. Le filon serait compliqué à suivre.
Heureusement, nous avons fait des conférences de presse, donc je ne reviens pas beaucoup là-dessus. Notre mouvement est né de la volonté commune de certains acteurs ici présents de réparer l’injustice qui a frappé monsieur Ousmane Gaoual Diallo à travers une exclusion arbitraire en juin 2022. Dès cette décision, nous nous sommes inscrits en porte-à-faux et avons agi à l’interne en essayant de ramener les responsables au sommet à la raison.
Au lieu d’être écoutés et entendus, d’autres décisions tout aussi injustes ont suivi. Exclusion, radiation, révocation. Ces derniers temps, nous ne reviendrons pas trop là-dessus.
Nos collègues et responsables des fédérations sont là et qui ont subi le coupéré du parti. Dans son combat pour l’instauration de la démocratie interne, le CERAG a été taxé de mouvements dissidents, composés de traîtres, alors que ses membres sont majoritairement de l’UFDG. Il fallait que nous marquions davantage notre ancrage au parti en devenant CERAG-UFDG.
Dès lors, nous sommes parvenus à mobiliser beaucoup plus, tant à l’intérieur qu’à l’étranger, France, Etats-Unis, Belgique, Allemagne, Portugal, Sénégal, Cap-Vert, etc. Autant dire que nous avons des adhérents, des sympathisants et des responsables un peu partout dans le monde. Le CERAG-UFDG s’est démembré en plusieurs coordinations et fédérations, comités de base et de section.
Nous n’allons pas non plus les citer. Dans notre marche en avant, dans notre volonté et notre engagement à restaurer la démocratie au sein de l’UFDG et de mobiliser, nous avons pu échanger, se concerter, puis s’entendre avec beaucoup de fédérations et membres de la direction nationale du parti, bureau exécutif, conseil politique, ici présents. Notre combat, axé sur la voie du respect des textes statutaires de notre parti pour la réintégration des exclus et l’organisation d’un congrès unitaire, démocratique et inclusif, a eu des échos au-delà de l’UFDG, car la justice nous a donné raison.
Elle a ordonné la réintégration de M. Ousmane Gaoual par une décision en date du 23 mai 2025 et dont le délibéré est exécutoire, ce qui est très important. Cette décision renforce notre volonté de changement par la rédynamisation des structures du parti, le renouvellement des instances et des responsables à tous les niveaux. Elle fortifie la justice de notre démarche politique.
Elle témoigne, si besoin en était, du bien fondé de notre combat des risques-prix et notre volonté de réformer l’UFDG, de la dynamique d’unification au mouvement des réformateurs, dans l’élan de nos actions sur le terrain, en découvert comme en découvert, et, bien sûr, ornée en politique, en couvert aussi. Nous sommes arrivés à faire comprendre le bien fondé de notre démarche, fuit de notre engagement à tous de mutualiser les actions, les idées et les tendances au sein du parti. Cette mutualisation se concrétise par l’évolution, je dis bien évolution, du CERAG-UFDG vers un mouvement, une nouvelle structure plus élargie, plus neutre et dépersonnalisée par sa dénomination.
En termes clairs, c’est le CERAG-FDG qui est devenu le mouvement des réformateurs de l’UFDG, et rassemble, j’insiste, par-delà toutes les sensibilités, des cadres militants et responsables de tous les niveaux. Cette évolution n’aurait pas été possible sans l’esprit d’ouverture, quoi qu’on dise, quoi qu’on dise, j’insiste là-dessus, de celui-là même dont le mouvement portait le nom. Elle ne serait pas non plus réalisable, sans le souci et la volonté des militants et des responsables ici présents, en tant que premiers acteurs puis du  CERAG-FDG, de rassembler toutes celles et ceux qui partagent le même idéal politique.
Nous ne parlons plus de tendre la main, nous l’avons déjà fait et nous sommes ici, devant vous, la main dans la main, la main dans la main pour notre marche commune pour aller de l’avant, et une marche solidaire pour un combat noble. Le retour à l’ordre statutaire par la restauration de la démocratie à l’UFDG. Nous le disons avec véhémence, nul ne saurait arrêter notre marche.
Je le dis ici avec gravité, que la justice de notre pays a parlé. Toutes les oreilles doivent entendre sa parole et se soumettre à sa décision. Nul ne serait défié éternellement dans la justice que l’État.
S’il y a des sourds volontaires, imaginaires ou des simulateurs, nous ne leur soufflons pas, nous le disons haut et fort, que nous avons, quant à nous, entendu la parole de la justice guinéenne. La réintégration de M. Ousmane Gaoual est par conséquent la fin de toutes les injustices, les exclusions, les révocations et autres formes d’agissements. De notre démarche, le négociable est ses limites.
Notre démarche sera tout aussi ferme que notre marche en avant. Nous tendons la main à toutes celles et à tous ceux qui veulent voir l’UFDG reconquérir sa place dans notre pays, avec des militants et des responsables qui osent faire face. Face aux combats démocratiques, face aux enjeux, face à la justice, face aux militants et aux sympathisants, des responsables qui ne sont pas dans la rancœur, dans le saucissonnage pour voir quelle tête exclure, révoquée ou destituée arbitrairement, en dehors de toute décision de l’instance habilitée, le Bureau exécutif national.
A propos, toutes les décisions qui ont été prises sont injustes, arbitraires et nuls et non avenus. Je dis que le mouvement des réformateurs veut sortir l’UFDG du copinage, du concubinage politique, du clanisme familial, de l’ethnostratégie que nous avons tant reproché à certains adversaires en pratiquant, de notre côté et en Sourdine, la même politique entre les quatre murs de la minière et d’ailleurs. Notre combat n’est pas quoi qu’on nous en accuse contre quelqu’un, il est contre la stagnation, le vérouillage des organes du parti et des modes de fonctionnement de l’UFDG, un parti sclérosé dont les militants sont tétanisés dès qu’on évoque certains noms du simple fait qu’il se soit intronisé de chef adhobitam aeternam.
Qu’on nous entende bien. Nous ne demandons la tête de personne. Je dis que chacun a le droit de garder la sienne où il estime qu’elle est en sécurité.
Cependant, qu’ils se disent dans la tête, il y a eu d’autres avant moi et il y en aura d’autres après. Ainsi l’équation UFDG trouve la solution avec le droit de chacun de sauver ce qu’il peut sauver et ce qu’il doit sauver. C’est cela aussi notre devoir car beaucoup de têtes ont été laissées sur le chemin de la conquête du pouvoir.
Qu’on pense à celle-là aussi et surtout. Mon frère Nabi vient de l’évoquer. Nous lançons un appel à la responsabilité et nous alertons.
Appel à la responsabilité et alerte. Nous lançons un appel aux uns et aux autres. Nous les appelons à venir nous retrouver pour la survie de l’UFDG.
Que nous huissions ce parti au-delà des noms, des prénoms, des patronymes ou des titres. Il nous faut et nous le voulons un UFDG dont la seule identité soit le nom qu’il porte et la ligne politique qu’il s’est fixée. Nous réitérons notre engagement et notre appartenance à l’UFDG.
Il n’est plus question que ce soit le désir ou les sauts d’humeur des uns d’exclure les autres. Nous y sommes et nous restons comme disait quelqu’un. Quant à l’audace pour garder notre place et nous inscrire dans l’avenir, nous l’avons comme n’en doute point.
Dans notre main tendue, il y a une chose non négociable. Elle doit être le prélude et acter comme tel. Acter comme tel, c’est la réintégration et le rétablissement de leurs droits, de toutes celles et de tous ceux qui ont été exclus par un coup de crayon ou de stylo revanchard ou complice.
Nous alertons clairement que sans la concertation, le dialogue, la réconciliation, rien ne sera possible. S’il y en a qui veulent que la justice remette le nez à nouveau à l’UFDG, et pour quelle issue ? En ce moment, tous les militants et au-delà, tous les guénéens verront quels sont ceux qui, après avoir décapité ce parti, veulent sa dissolution. L’occasion a ne pas raté.
Nous devons, quelles que soient nos divergences, savoir que nous sommes tous de la famille UFDG, que le conflit peut se réduire en chamaillerie dès demain, puis en simple souvenir de rigolade entre copains. En tout état de cause, prenons garde. La justice a été efficace, pas simplement dissuasive.
Elle a été impartiale et juste. Soyons à notre tour raisonnables, responsables et revêtons nos manteaux de femmes et d’hommes politiques nouveaux dans une Guinée en profonde mutation. La justice nous a donné une bouée de sauvetage.
Nous avons tous intérêt à nous en accaparer pour sauver notre parti, notre maison, notre patrimoine commun de l’UFDG. Ainsi sortirions-nous notre parti du gué pour le mener loin des rivages dangereux. C’est ça la voie, la seule voie possible, raisonnable, responsable, démocratique, juste et fraternelle.
Nous réformateurs de l’UFDG, je terminerai par là. Notre combat est celui de l’UFDG. Mais il n’est pas un combat cloisonné, coupé de la réalité nationale et du contexte historique et politique.
Notre combat s’inscrit dans un champ plus large, celui d’une Guinée reconstruite politiquement, socialement, économiquement. Une Guinée dont le décollage sur tous les plans n’est pas de la poudre aux yeux, mais une réalité palpable. De cette Guinée-là, nous, réformateurs de l’UFDG, nous ne serions absents.
Je ne saurais terminer sans remercier tous les adhérents responsables du CERAG-UFDG, partout où ils se trouvent, et à les appeler, comme ils l’ont promis, d’accepter et de servir la nouvelle donne comme naguère pour le CERAG-UFDG. Nos remerciements à tous les mouvements réformateurs de l’UFDG, à tous les militants, à tous les responsables, à nos collègues qui, avec nous, avons pu montrer, et j’espère que d’autres s’en inspireront, que la divergence peut réunir et être une source de dépassement et de progrès. Sur ce, je déclare la naissance officielle du mouvement des réformateurs de l’UFDG, en abrégé MR-UFDG.
Je vous remercie