Guinée: l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée (US – FVG) dénonce une gestion unilatérale de la transition
Ce jeudi 15 mai 2025, les responsables de l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée (US – FVG) ont animé une conférence de presse sur le thème : “Problématique de la transition à sens unique sans chronogramme, une primature sans dialogue , le MATD en déphasage avec la classe politique”.
Au cours des débats plusieurs points ont été début par les conférenciers. Dans sa prise de parole, le coordinateur de l’union sacrée, Dr Ibrahima Sory Diallo est largement revu sur le déroulement de la transition dont selon lui les acteurs politiques sont écartés.
«Le premier point sur le plan d’une transition à sens unique et sans chronogramme sur ce point, il faut rappeler tout simplement que l’Union sacrée des forces vives de Guinée a observé la gestion de la transition et a fait des constats dont on va vous revenir..il faut rappeler que la transition depuis le dernier gouvernement dirigé par M. Gomou, il n’y a pas eu vraiment de concertation avec les acteurs sociaux politiques. Aujourd’hui, nous avons constaté la transition comme un départ avec seulement le gouvernement, sans les acteurs. C’est pourquoi nous avons exigé et demandé pourquoi, c’est-à-dire l’actuel gouvernement, la premature à sa tête, il n’ait pas associé les politiques dans la conduite de la transition. Donc c’est une transition a sens unique. Alors que nous avons , le 30 décembre 2024, l’adresse à la nation du président de la République qui avait annoncé que l’année 2025 sera une année électorale. Malheureusement, c’est-à-dire à la dernière minute, nous avons constaté que seulement le référendum a été datifié. Nous avons connu la date pour le référendum et les autres élections, rien. C’est comme si on évolue dans une transition sans chronogramme . Raison pour laquelle nous interpellons l’organe suprême de la transition, qui est le CNRD, de recadrer la primature pour qu’on puisse comprendre où nous allons avec les activités qui ont été annoncées pour le retour à l’ordre conditionnel à l’adresse de la nation du chef de l’État …Il n’y a plus de chronogramme qui nous pousse à dire la transition va finir quand. Ce n’est pas parce qu’on dit que les politiques ont été responsables de tout ce qui se passe dans ce pays, c’est vrai, mais les politiques doivent aussi donner leur point de vue de la gestion de la transition, parce qu’on dit une transition. Donc, nous avons estimé que nous évoluons dans une transition sans chronogramme. Au moins, en 2024, on savait que la transition devait finir le 30 décembre 2024. Après le 30 décembre, nous avons perdu le fil», a-t-il dénoncé
En plus, il a déploré le manque de dialogue entre le gouvernement et les acteurs politiques.
«(….) la premature, aujourd’hui, doit accepter d’ouvrir un cadre de dialogue ou un cadre de concertation pour que les acteurs se retrouvent et discutent afin de donner des propositions pour le retour à l’ordre consistent. Ce qu’il faut rappeler, et qu’il ne faut pas casser les yeux de tous les politiques . Il faut que la primature puisse comprendre cela. Lorsque vous êtes à la tête de la premature, la première des choses, c’est d’appeler à la concertation. Et les acteurs, c’est l’organe qui a pris le pouvoir par un coup d’État, et la corporation socio-politique. Et lorsque l’on a assisté à la mise en place d’un gouvernement par cooptation, dans un premier temps, qui a donné un résultat qui a poussé le chef de l’État à démettre le gouvernement, et un autre gouvernement par cooptation, qui a poussé le président à un moment donné à remplacer encore certains ministres par cooptation, aujourd’hui, si on trouve qu’un gouvernement par cooptation ne donne pas de résultats, il faut aller avec un gouvernement de consensus», fustige Dr Ibrahima Sory Diallo, coordinateur de l’union sacrée des forces vives de Guinée
Ibrahima Camara