Nomadisme politique: Dr Hady Barry clarifie sa position, “Un homme politique n’est pas un religieux”
Alors que beaucoup s’interrogent sur son inconstance sur l’échiquier politique guinéen, Dr Hady Barry a ténu à clarifier par rapport à ce que certains qualifient de nomadisme. Du RPG arc-en-ciel au CNRD en passant par l’UFDG, Dr Hady Barry vient encore changer de Camp en soutenant la candidature du Général Mamadi Doumbouya. Un acte de soutien très critiqué par les cadres du RPG arc-en-ciel et qui suscite le débat sur la conviction de l’homme qui a pourtant occupé des hautes fonctions sous le régime d’Alpha Condé après son départ à l’UFDG. Répondant ainsi à ses détracteurs, l’ex-secrétaire général du ministère des affaires étrangères n’est pas passé sur le dos de la cueilleur. Selon lui, ce changement de vestes constitue tout simplement une croissance, un changement de paradigme et une réadaptation aux réalités du pays. Pour lui, la politique n’est pas une religion. Au contraire, c’est quelqu’un qui essaie de trouver des solutions aux problèmes qui se posent de façon spontanée.
«Ce n’est pas un virement, c’est une croissance, c’est un changement de paradigme, c’est une adaptation ou une réadaptation aux réalités de notre pays. Un homme politique ne peut pas être dogmatique, un homme politique n’est pas un religieux. C’est un homme qui essaie de prévoir et de trouver des solutions aux problèmes qui se posent d’une façon spontanée et incontrôlée au sein de son peuple. Donc ce n’est pas un revirement, c’est une croissance, c’est une sorte de mutation», a-t-il déclaré tout en soulignant qu’il est en bon terme avec ses anciennes formations politiques.
Au-delà de son appartenance à des partis politiques, Dr Hady Barry a fait savoir qu’il est un citoyen libre d’avoir des avis contraires.
«Moi, mes rapports avec les anciennes formations politiques sont très bons, donc il n’y a aucune rancune et les gens sont libres de commenter comme ils veulent. Mais il se trouve que… Je suis un Guinéen libre et qui a le droit de se prononcer, d’avoir ses points de vue. Ça ne veut pas dire que ce point de vue-là sera accepté par tout le monde, mais l’essentiel est que chacun puisse dire ce qu’il pense. Comme l’a dit Voltaire, je peux ne pas être d’accord avec vous, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que tu puisses dire tout ce que tu veux dire. Donc c’est le cas», a indiqué Dr Hady Barry
Le nomadisme politique est en train de devenir un sport favori pour certains acteurs politiques suscitant ainsi des débats sur la place qu’occupe la conviction et la fidélité sur l’échiquier politique guinéen.
Facinet Camara