D’après les premiers éléments recueillis, un court-circuit survenu aux alentours de midi aurait déclenché l’incendie. L’incident s’est produit alors que M. Diallo était à son poste de travail. Alerté par des membres de sa famille, il s’est précipité sur les lieux, mais le feu avait déjà pris de l’ampleur.
« Selon les témoins, la fumée a été aperçue s’échappant du plafond. Les voisins ont tenté d’intervenir, mais les flammes avaient déjà envahi la maison, rendant toute entrée impossible », a expliqué un riverain.
Malgré l’intervention rapide des voisins et des étudiants du secteur, rien n’a pu être sauvé. « Il y avait tellement de fumée que personne ne pouvait pénétrer dans la maison sans risquer sa vie », a ajouté un témoin.
Ce sinistre a réduit en cendres l’ensemble des biens accumulés par Aboubacar Mouminy Diallo tout au long de sa carrière. Depuis son entrée en service en 1991, il avait travaillé dans plusieurs préfectures du pays, notamment Tougué, Télimélé, Kérouané et Labé, avant de revenir à Télimélé puis d’être affecté à Kindia.
« Tous mes biens, mes documents personnels et professionnels, tout ce que j’ai acquis depuis 1991 sont partis en fumée. Je ne peux même pas estimer la perte en valeur financière », a-t-il confié avec tristesse.
Malgré l’ampleur du désastre, M. Diallo garde une lueur d’espoir : « Heureusement, il n’y a pas eu de perte en vie humaine. C’est ce qui me réconforte le plus. »
La concession touchée comprenait une maison de quatre chambres, quatre toilettes internes, une salle à manger et un garage. Malgré l’intervention des voisins et des étudiants, l’incendie a tout ravagé.
Les agents de santé de Kindia, les chefs de section de la Direction Préfectorale de la Santé ainsi que le ministère de la Santé ont apporté un soutien moral et matériel à la victime. « Même le Directeur Préfectoral de la Santé de Télimélé s’est déplacé pour me témoigner son soutien », a précisé M. Diallo.
Toutefois, la victime a déploré l’arrivée tardive des sapeurs-pompiers. « Leur intervention a été celle du médecin après la mort », a-t-il regretté, soulignant que la distance entre les casernes de pompiers et les zones résidentielles reste un défi majeur dans la gestion des incendies en Guinée.
Cet incident relance le débat sur la nécessité d’un renforcement des infrastructures de secours et d’une meilleure prévention des risques électriques, afin d’éviter de nouveaux drames similaires.
Toupsib depuis Kindia