Guinée: la 1ère édition du forum international de la santé mentale tenue à Conakry
L’humanité a célébré ce 10 octobre 2024, la journée internationale de la santé mentale. En Guinée, cette journée a été marquée par la tenue du forum international de la santé mentale, organisé par le cabinet KMD thérapies coaching à Conakry. Ce forum qui était à sa première édition s’est déroulée sous le thème: “Briser les tabous pour construire l’avenir”. Objectif était de sensibiliser et de conscientiser les populations sur la santé mentale. Il a connu la présence des participants venus de tous les horizons. Dans sa prise de parole, la thérapeute Mariama Diallo, Présidente Directrice générale (PDG) du cabinet KMD thérapie coaching, a rappelé que la santé mentale est un sujet transversal qui touche toutes les couches sociales. C’est pourquoi dit-elle, il est important aujourd’hui que chaque individu soit capable d’identifier certains signes pour sauver des vies.
<Cette année j’ai décidé de profiter de la célébration de la journée internationale de la santé mentale pour organiser le forum international à Conakry. L’objectif est de sensibiliser et puis éveiller un peu les consciences. J’ai choisi un thème, “Brisé les tabous pour construire l’avenir”. Pourquoi briser les tabous ? La santé mentale, c’est un sujet transversal, c’est un sujet qui touche tout le monde. Il n’y a pas une question de moyen financier, il n’y a pas une question de responsabilité tout le monde, les mamans, les enfants, les papas sont affectés. La personne qu’on rencontre au quotidien, on le voit avec des sourires mais on ne sait qu’est-ce qui se cache derrière ce souris. Et malheureusement aujourd’hui lorsqu’on parle de santé mentale tout le monde tremble. La santé mentale avant d’arriver au niveau maladie, des troubles de personnalité il y a autre chose en faite. Et aujourd’hui c’est important que chaque individu doit être capable d’identifier certains signes parce que identifier c’est sauver des vies. Quand on prend quelqu’un qui a une détresse émotionnelle qui va après passer au suicide c’est déjà trop tard. Mais quelqu’un qui se suicide ne souhaite pas mourir forcément, il tire la sonnette d’alarme. Donc pendant sa souffrance si on arrive pas à détecter ce qu’il vit on passe à côté de quelque chose>, a-t-elle indiqué
Pour briser les tabous qui entourent la santé mentale qui ne cesse de prendre l’ampleur dans notre société, la thérapeute Mariama Diallo a mis un accent sur la sensibilisation des populations et la nécessité de prendre soins sur son corps et son mental.
<Il faut être auprès de la population et parler de sentimentale il ne faut pas que ça soit un tabou, il ne faut pas que les gens aient peur de dire ah je me sens pas bien, je suis fatigué. Il y a une fatigue à un moment donné qui n’est plus soutenable, ça veut dire qu’on aller trop loin de notre retranchement. Et à un certain moment il faut savoir dire stop, il faut savoir poser des limites il faut savoir dire non à la pression sociale. Il faut savoir dire non à la pression familiale, c’est pas parce qu’on est méchant c’est parce qu’à un moment donné il faut se préférer. Il faut se mettre en avant, il faut prendre soins de soi-même, de son propre corps de son propre mental>, souligne Mariama Diallo qui a aussi insisté sur la formation de plus de coach, de thérapeutes, de psychologues et des psychatre afin de faciliter la prise en charge des personnes affectées.
<On travaille beaucoup sur les webinaires en ligne sur des ateliers qui sont gratuits en général pour permettre de vulgariser au maximum sur qu’est-ce qu’on fait quand on a un équilibre familial. Vie privée, lorsqu’on est en surcharge émotionnelle. Donc il y a des projets comme ça mais il faut énormément faire la sensibilisation. Il faudrait même penser à former plus de personnes, des thérapeutes. Donc il faut former plus de coach, plus de thérapeute former plus de psychologue psychatre pour réussir à prendre en charge des personnes>, a indiqué la PDG du cabinet DMK thérapie coaching
Facinet Camara