Brouillage des ondes de plusieurs radios et restriction de l’internet en Guinée : Les associations de presse hausse le ton (déclaration)
Confronté au brouillage des ondes de plusieurs radios privées et à la restriction de l’internet en Guinée, les associations de presse et le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) ont haussé le ton. Elles n’ont pas manqué de dénoncé cette action qui ne fait que durer, c’est a travers une déclaration rendue publique ce lundi 04 décembre 2023 à la maison de la presse de Conakry.
Voici le communiqué :
Constatant la menace d’extinction des médias privés à travers le brouillage illégal de plusieurs radios privées et le blocage des réseaux sociaux impactant le fonctionnement des médias, les Associations de presse et le SPPG se sont réunies en Assemblée générale extraordinaire ce lundi, 04 décembre 2023 à la Maison de la Presse de Guinée.
Unanimement et sans réserve, l’Assemblée Générale dénonce et condamne ces pratiques liberticides.
L’Assemblée Générale regrette que toutes les démarches menées auprès des autorités compétentes soient restées jusque-là infructueuses.
L’Assemblée Générale dénonce l’inaction et le silence coupable des services compétents de l’Etat bien que saisis officiellement.
L’Assemblée Générale a relevé que ces actes sont contraires à la charte de la transition et aux engagements du chefs de l’Etat de protéger et de garantir la liberté de la presse.
Au regard de cette situation dramatique inédite, l’Assemblée Générale exige la levée immédiate et sans condition de ces restrictions.
A défaut, les associations de presse et le SPPG entendent dès mercredi, 06 décembre 2023, d’engager les actions ci-après :
• Désigner les personnalités dont les noms suivent ennemies de la presse :
• Dr Bernard Goumou (Premier Ministre) ;
• Djiba Diakité (PCA du Conseil national de régulation des télécommunications) ; postes et
• Ousmane Gaoual Diallo (Ministre des Postes, Télécommunications numérique) ; et de l’Economie
• Mamady Doumbouya (Directeur Général de I’ARPT) ;
• Adama Condé (DGA de l’ARPT) ;
Engager des poursuites judiciaires contre l’ARPT ;
Organiser des Journées sans presse ;
• Organiser des synergies des radios et télévisions privées ;
• Organiser un sit-in devant la Haute Autorité de la Communication (HAC) ;
• Organiser une campagne numérique ;
• Organiser une marche pacifique ;
• Boycotter les activités des organes de la transition ;
• Demander la suspension de la participation des représentants de la presse au Conseil national de la Transition (CNT) et à l’Institut national de l’Audiovisuel (INA).
Un comité de coordination est mis en place pour le suivi de l’exécution de ces actions.
Les Organisations des Presse et le SPPG